Lauzerte – Moissac

Le Puy-en-Velay - Santiago de Compostela 2009

La journée a pourtant bien commencé.
Il est 7h30 et l’exceptionnelle bastide perchée de Lauzerte baigne dans un flot de lumière dorée. Je me souviens être venu photographier l’endroit, il y a près de 20 ans, en illustration de textes de Joseph Ribas pour les éditions Milan (Les chemins de Garonne). Voir section publications. La rue principale est éventrée pour enfouir des réseaux, des travaux de rénovation embellissent encore les bâtisses “renaissance“ de la cité.
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Mais pour ce qui nous concerne, une seule question :
- Les chemins auront-ils un peu séché?
Dés les premiers mètres, notre petite troupe est rassurée et note une réelle amélioration. Un couple de basques de Souraïde est lancé à l’avant, nous suivons en profitant de la belle journée qui s ‘annonce.
Il y a là, Catherine la Bisontine, Denis et Manon (les Québécois) et Pierre (mon frère de limonade) qui vit ses dernières heures sur le Chemin avant son retour en Ile-de-France.
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Des nuages de plus en plus noirs montent de l’Ouest, le photographe se régale. Les lumières sont furtives, éparpillées sur le vallonnement. Je me laisse lâcher pour retrouver le groupe au café.
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Une décision a été prise en mon absence, on file sur Durfort-Lacapelette, point de ravitaillement. L’orage éclate, le patron du bistrot nous propose de déjeuner à l’abri, nous ne nous faisons pas prier.
Avec les cafés arrive une éclaircie.
Les pèlerins enfilent leurs pèlerines (pas top) et nous décidons d’abandonner le GR65 à sa boue et de rejoindre Moissac par le goudron.
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Plus dangereux, mais les sentiers sont impraticables. En file indienne, nous nous lançons dans une marche “commando“ et ça ne rigole pas… Cathy a pris la tête, Pierre ne lâche rien, je roule plus loin en compagnie de la Belle Province.
Le paysage a changé, fini la garrigue sauvage des Causses.
L’homme a domestiqué la nature, organisé ses cultures, nous approchons de Moissac.
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Nous avalons les 12km en 2h30, malgré une série d’averses, mais un orage de grêle nous arrête à l’entrée de la ville.
Trop dur. J’ai besoin d’un toubib et d’une journée de repos. J’appelle l’hôtel du pont Napoléon, il leur reste une chambre, je la réserve.
Il est 16h30 quand je m’écroule sur mon lit.

Mercredi, 29 avril 2009, repos.
Moissac.


2 Réponses pour “Lauzerte – Moissac”

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