Estella, repos

Le Puy-en-Velay - Santiago de Compostela 2009

Hier, j’ai terminé mon récit en vous racontant mon arrivée dans Estella en fête.
Aujourd’hui, je vais vous apporter des précisions sur ces célébrations qui m’ont, pour le moins, troublé. Tout d’abord, quand j’ai organisé mon voyage, Estella ne représentait rien de plus qu’une ville étape parmi plus de soixante. Ce qui constitue une drôle de coïncidence, c’est que cette petite ville de Navarra célébrait hier, le jour de mon passage, la sainte patronne de la ville : Nuestra Señora del Puy.
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Une légende raconte que, vers 1085, des bergers attirés par un groupe d’étoiles découvrirent, cachée dans une grotte, une statue de la Vierge. Curieusement, avant cette date, il existait un regroupement de marchands d’origine franque qui essayaient d’attirer vers leurs comptoirs les pèlerins qui traversaient l’Ega (deux kilomètres plus au sud) et qui se dirigeaient vers Irache sans passer par Estella. Pour détourner le flot des voyageurs vers leurs commerces, ils donnèrent à la vierge découverte miraculeusement, le nom de l’une des Vierges les plus vénérées dans le royaume franc : Notre Dame du Puy. Le succès de leur opération publicitaire fut immédiat.
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Autre hasard de mon calendrier, c’est à Estella que j’ai choisi de me reposer une journée. J’ai donc eu tout le loisir, ce matin, de me rendre sur les hauteurs de la ville pour y visiter la basilique de Nuestra Señora del Puy. Arrivé à la porte du sanctuaire, mon regard est attiré par une affichette, un avis de recherche scotché sur un pilier. Le nom de la personne disparue : Maria Puy. Et l’on ne peut pas dire que Puy soit un patronyme répandu en Espagne.
Je rappelle à ceux qui prendraient le blog en marche, que je suis né au Puy et que c’est pour cette raison que j’ai choisi comme point de départ de mon Chemin, la capitale du Velay. Troublant…
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Autre surprise du week-end (que du bonheur), Alexandra et Julio ont profité de mon “descanso semanal“ pour me rendre une visite amicale. Affectueuse, me risquerai-je à écrire. Alex, arrivée en Aragon quelques mois avant que je m’y installe, est originaire de Lyon. Et comme elle a l’âge d’être ma fille, très vite (j’espère ne pas inquiéter Martine, sa maman que j’embrasse), je l’ai “adoptée“. Jeune femme intelligente, généreuse et respectueuse, elle véhicule tout un ensemble de valeurs qui me sont chères. C’est ce que les Espagnols appellent : “una muy buena persona“. Elle me fait partager le point de vue de sa génération dans des discussions parfois vives et j’espère que mon son de vieille cloche lui apporte un peu en retour.
Alex, Julio, gracias por venir y besos.

Lundi, 25 mai 2009, trente-huitième étape.
Estella – Los Arcos
20,6km, 5h15 de marche.


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