Chaudeyrac – La Trappe de Notre-Dame-des-Neiges

Chemin de Stevenson 2011

Que dire de cette cinquième étape ?
Pas de vent, pas de pluie, temps couvert mais température agréable, voilà l’essentiel résumé.
Pour le reste, toujours de très beaux chemins, mais toujours personne pour t’accompagner ou pour t’accueillir.

Pas un bar pour faire une pause et prendre un petit café ou un sandwich. Rien… Et c’est donc, sans un véritable arrêt, en 7h45 que j’ai parcouru les 29km de sous bois (très peu d’asphalte). Les genoux grincent un peu, mais c’est encore jouable. Il faut qu’ils tiennent encore 3 jours (ascension et descente du Mont Lozère), jusqu’à Florac.

L’anecdote du jour se résume en une erreur de lecture de carte. Pour rejoindre l’abbaye de Notre-Dame-des-Neiges, le topoguide propose d’emprunter une piste vers l’Est, non balisée, dès la sortie du hameau de Rogleton. Mais c’est à la sortie du hameau précédent (Laveyrune), juste après l’Espoir abandonné que je me suis engagé sur une piste tirant vers l’Est. Mais en fin de compte, l’erreur me fut profitable, le parcours emprunté (plus court) m’offrant des décors hollywoodiens.

Parfaitement bien reçu par l’un des Frères Trappistes, je rédige mon feuillet depuis une cellule confortable. Encore merci à cette communauté d’avoir accepté de me loger puisque entre Langogne et Le Pont-de-Monvert (82km), je n’ai trouvé qu’un hôtel (Chaudeyrac, détour de 6km hors chemin), la Trappe et une possibilité pour demain sur les pentes du mont Lozère.

Du coup, après 29km aujourd’hui, je dois enchaîner par 37km demain. Deux étapes qui auraient pu en faire trois. Heureusement, le patron de l’hôtel “Le refuge“ (station du mont Lozère) m’a gentiment proposé de descendre me chercher en voiture si je rencontrais des difficultés pour finir ce marathon. Cette attitude est si rare qu’elle mérite d’être soulignée.

Alors, pourquoi existe-t-il autant de difficultés pour se loger sur le Stevenson alors que ce n’est jamais le cas sur le Compostelle?
Tout simplement parce que (en direction de Santiago) les communes ont créé des gîtes communaux ouverts toute l’année, alors que sur le chemin de Stevenson, les hébergements sont quasiment tous privés. Et comme tout bon entrepreneur (formé aux subtilités de l’économie libérale) ne travaille que lorsque cela en vaut vraiment la peine, les chambres d’hôtes sont ouvertes d’avril à mi-octobre (y compris celles qui assurent dans les guides vous accepter jusqu’à la mi-novembre). Donc, pour que le chemin de Stevenson soit rendu aux marcheurs, une seule solution, répartir une dizaine de gîtes communaux sur la totalité du parcours. Mais si le maire est, en plus, propriétaire d’une structure d’accueil, à mon avis, ça ne devrait pas le faire…

En résumé et pour conclure, si vous acceptez de vous faire traire par des “professionnels“ de l’accueil (les prestations sont souvent équivalentes à celles d’un 2 étoiles) entre mai et septembre, période d’ouverture qu’ils ont choisie en fonction de leurs seuls intérêts, suivez les ânes. Si vous préférez marcher quand bon vous semble, plus en accord avec une certaine philosophie du voyage à pied, rejoignez Compostelle, les voies sont multiples.

Sixième étape, Dimanche 30 octobre, La Trappe de Notre-Dame-des-Neiges – Station du Mont Lozère, 37km


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