Ruta de la Plata 2015

C’est en 2009, entre Le Puy-en-Velay et Santiago de Compostela, que j’ai découvert le voyage à pied. Un premier défi que je me suis lancé avec enthousiasme et que j’ai relevé dans la difficulté.

Puis, en 2011, j’ai suivi le chemin de Robert Louis Stevenson, 10 jours de pur plaisir baignés de lumière automnale.

En 2015, j’ai choisi de m’élancer sur la ˝Ruta de la plata˝, l’un des nombreux ˝Caminos de Santiago˝ espagnols, que j’effectuerai par tronçons d’une dizaine de jours répartis sur plusieurs saisons.
La façon la plus sage de continuer le voyage à pied.
Première séquence de cette nouvelle aventure, 10 étapes entre Sevilla et Mérida.
Ultreïa !...

Étape 1, Sevilla – Guillena, 20 km Dimanche de Pâques, 5 avril 2015

Il aurait été de bon ton de partir du pied de la Giralda, tour-clocher de la cathédrale de Sevilla. Mais comme je vais couvrir les deux premières étapes en compagnie de Serge, un ami qui réside dans le quartier de Miraflores, nous démarrons de chez lui, à 7 heures pétantes… Après être passés devant la basilique de la Macarena, nous enjambons le premier bras du Guadalquivir (pont de la Barqueta) et traversons le site de l’expo universelle de 1992. Puis nous quittons l’île de la Cartuja en empruntant la piste cyclable d’un pont autoroutier qui franchit le deuxième bras du fleuve. À l’est, le soleil apparaît dans une brume légère. Nous sommes enfin sur une piste de terre, au milieu de huertas, avec en point de mire le monasterio de San Isidro del Campo.
Il est 9 heures quand nous faisons une première halte dans un bar de Santiponce, puis nous repartons en longeant les ruines d’Italica, cité romaine. Après quelques centaines de mètres d’asphalte, nous passons sous un pont autoroutier et retrouvons, sur la gauche, une piste de terre large et rectiligne.

Au bout de 7 à 8 kilomètres de ligne droite, monotones, sans arbre, bordés de champs de céréales vert tendre, nous atteignons Guillena.

Étape courte, parfaite pour se mettre en jambes.