Aire-sur-l’Adour – Arzacq-Arraziguet

Le Puy-en-Velay - Santiago de Compostela 2009

Près de 33km, l’étape est longue, la journée promet d’être ensoleillée (donc chaude), nous décidons de partir plus tôt. Il est à peine 7h30 quand Manon et Denis attaquent la côte de la rue du Mas qui leur permet de découvrir l’église Sainte Quitterie.

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Je choisis, volontairement, de réduire mon pas et de les laisser prendre de l’avance. Je sais que je les retrouverai plus tard.
J’arrive bientôt en vue de l’étang de Brousseau.
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Un groupe de retraités allemands est en pleine discussion. Ils sont une bonne quinzaine et bénéficient d’une organisation à l’Allemande, voiture suiveuse avec transport des sacs et préparation des repas. Cela fait déjà plusieurs jours que nous nous suivons, doublons et redoublons. Un panneau d’information installé par la société Eiffage les a stoppés dans leur élan. Le chemin est coupé par le chantier de l’autoroute Pau-Bordeaux et nous devons emprunter une déviation. Mais à part cela, rien de plus, démerde-toi. L’ancienne signalétique du GR65 est toujours en place, rien ne nous dit comment est matérialisée cette déviation ni à partir d’où nous devons la suivre. C’est la confusion la plus totale. Certains choisissent la voie de droite, d’autres la gauche.
Les Allemands sortent les cartes d’état-major (j’espère qu’elles sont récentes) et ils décident d’une direction. Je choisis de les suivre. Leur option semble être la bonne et nous nous retrouvons sur un itinéraire fléché à l’européenne (coquille jaune sur fond bleu).
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Face à nous, à l’horizon, la barrière enneigée des Pyrénées me rassure. Au moins nous nous dirigeons vers le Sud. Quelques kilomètres avant Miramont, je tombe sur Manon qui expose ses pieds nus au soleil et Denis qui grignote. Je me marre quand ils m’avouent s’être retrouvés sur le chantier autoroutier, au milieu d’énormes engins de terrassement, les pieds englués dans le goudron frais de la chaussée.
Si dans les années à venir, en passant sur la nouvelle autoroute à hauteur d’Aire, vous ressentez comme la présence d’un vibreur sur la chaussée, pas de doute, ce sont les empreintes laissées par nos deux Québécois.
En tout cas, merci Eiffage pour votre professionnalisme! En termes de communication, vous avez fait dans le minimalisme. Plus tard, nous apprendrons que Manon et Denis n’ont pas été les seuls à baguenauder au milieu des bulls et autres tractopelles.

L’après déjeuner nous entraîne dans un circuit touristique (chapelle de Sensacq) et, par des chemins boueux (ça nous manquait), nous envoie promener à pimpous, autrement dit Pimbo, première bastide des marches du Béarn. Pour tous ceux qui vivent au nord de l’Adour, je précise que “le diable vauvert“ se dit en béarnais “pimpous“ et que “pimpous“ dériverait de Pimbo, le point le plus éloigné de la région.

Il est 18h30 quand nous arrivons au gîte communal d’Arzacq, parfaitement tenu et organisé. Mais comme le repas est servi à 19h00, nous n’avons que le temps de prendre une douche avant de nous rendre au réfectoire. Au menu : manchons de canard confit accompagnés de coquillettes. La communauté des marcheurs apprécie.

Jeudi, 7 mai 2009, vingt-cinquième étape.
Arzacq-Arraziguet – Pau
30km, 7h00 de marche, 300m de dénivelé.


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