Pau, repos

Le Puy-en-Velay - Santiago de Compostela 2009

Un long week-end de repos qui arrive à temps pour gommer (définitivement?) tous mes problèmes physiques.
Sur ces 4 premières semaines, je vous ai souvent fait part de l’évolution de mon physique. Mais, oublier le Chemin pour ne parler que de la gestion de mes bobos me semblait parfois excessif, obsessionnel, voire égocentrique.
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Vendredi et samedi, les nombreux mails reçus, les appels de mes plus proches amis m’ont rassuré. Vous avez été jusqu’à 160 (vendredi 8 mai) à vous connecter sur le blog pour, entre autres, vous informer de mon état, pour savoir si j’étais encore sur le Chemin. En fait, depuis Espalion, tendinite, contracture et syndrome rotulien se partagent la vedette d’un véritable feuilleton à suspense que vous suivez au quotidien.

Donc, faisons un point. Que deviennent vos héros favoris ?
Le syndrome rotulien du genou gauche a quitté l’écran, le duo tendinite-contracture de la jambe droite joue les seconds rôles, la plaie dans la pliure du genou gauche se fait oublier peu à peu.

Alors, comment passer de l’agonie (étape Condom- Eauze) à une récupération pratiquement complète en une semaine et en marchant plus de 110km en 4 jours?…
Explications.
Entre Condom et Montréal-du-Gers, douleurs intenses sur la jambe droite qui me font envisager l’abandon. Je finis Montréal – Eauze (17km) en masquant le mal par une prise de Dafalgan.
Et au cours du pique-nique de cette journée d’enfer, Chantal, l’épouse de mon ami Christian, m’offre ce qui peut (d’après elle) me remettre d’aplomb, une genouillère équipée d’une série de petits aimants. Ceux qui me connaissent savent combien je peux me montrer sceptique, suspicieux, vis-à-vis de toute médecine alternative. Mais le geste de Chantal est généreux et j’accepte de me charger de cet équipement supplémentaire.

À Eauze, puis à Arblade, je dors avec la genouillère à gauche.
Je ressens de moins en moins de gêne dans les descentes et j’arrive à Aire, sous Ibuprofène, avec des douleurs persistantes jambe droite (tendinite – contracture). Au milieu de la nuit, intrigué par l’amélioration de mon genou gauche, je fixe la genouillère sur mon mollet droit. Mon muscle est parcouru de picotements et, au réveil, je descends les escaliers sans difficulté. Ça tire encore, mais l’amélioration est nette. J’arrête toute prise de pastilles et couvre l’étape sans encombre. À Arzacq, même chose, je passe la nuit avec la genouillère sur le mollet droit. Le lendemain, j’arrive à Pau (30km sur asphalte) sans que ma cheville soit enflée.

Conclusion, cela fait 5 jours que je ne prends plus de cachets (fini l’Ibuspirine et le Dafalgan), que je m’adonne à la magnétothérapie, et que je me porte de mieux en mieux. Les 3 jours de repos m’ont, évidemment, fait du bien, mais j’avoue être épaté par la réussite de cette thérapie énergisante.
Merci Sainte Chantal; Sainte Anne, Saint Côme et Saint Damien devront attendre avant que je les sollicite.
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(Photographie Pierre Tritten)

Demain je reprends la route, régénéré et riche de 4 semaines d’expériences pour remonter la vallée d’Aspe et franchir les Pyrénées par le Somport.

Tous vos témoignages de soutien me rassurent et me confortent dans la réalisation de ce projet, mille fois merci!

Lundi, 11 mai 2009, vingt-sixième étape.
Pau – Lacommande
18,5km, 4h40 de marche.


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