Étape 3, Castilblanco de los Arroyos – Almadén de la Plata, 29,4 km Mardi, 7 avril 2015

Ruta de la Plata 2015

Grand bleu à mon réveil.
Il est 8 heures quand je me mets en route, 5 minutes plus tard, j’entre dans un bar pour avaler un excellent petit café solo.

Prêt pour l’étape la plus longue de cette partie de la Ruta de la plata, entre Sevilla et Mérida.
J’appréhende un peu, surtout parce que la moitié de l’étape est à couvrir en bord de route, ce qui n’est jamais très sûr ni agréable.

Erreur, la petite route provinciale est peu fréquentée, pas plus d’un véhicule toutes les 4 minutes, l’asphalte est parfait et très roulant, le paysage alentour est plein de charme.
Il fait beau et frais, un vent léger me pousse dans le dos, le paysage est vallonné, je m’arrête régulièrement pour photographier les dehesas qui m’entourent à perte de vue.

Autour de midi, 4 heures de marche plus tard, j’entre dans le parc naturel de la sierra norte. Un garde m’informe que j’ai déjà couvert 17 km et qu’il ne m’en reste plus qu’une douzaine.

Je devrais arriver pour déjeuner, vers 15 heures. Je marque une pause de 20 minutes. J’avale quelques biscuits pour le sucre et une poignée de chips afin que le sel fixe le demi-litre d’eau que j’ingurgite d’un trait.
Seul petit point négatif de cette étape, il n’y a aucune possibilité de ravitaillement en eau sur cette étape. Le garde m’avait signalé une fontaine dans l’enceinte d’une maison forestière abandonnée, mais le robinet était malheureusement fermé.
Sinon, le chemin est parfait, un vrai parcours dans l’esprit des Chemins de Saint Jacques, varié, alternant les pistes forestières larges et les sentiers à peine tracés.

Aucune difficulté jusqu’à un kilomètre du terme. Il me reste à franchir un raidillon abrupt pour effacer une barrière rocheuse d’une soixantaine de mètres de dénivelé. L’effort est court et s’apparente à l’ascension d’un escalier. Je me concentre sur mon rythme cardiaque et prends mon mal en patience. Dix minutes plus tard, je suis au sommet, dominant le parc de la sierra norte.

De l’autre côté, en contrebas, Almadén de la Plata m’accueille. Les cloches de l’église locale sonnent 15 heures quand je dépose mon sac.


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