Je ne croyais pas si bien dire, hier, en comparant l’ascension vers O Cebreiro à la montée vers l’Alpe d’Huez de la grande boucle. C’est tout pareil. Une longue approche, ennuyeuse, pendant laquelle les marcheurs longent la RN6 et jouent à cache-cache avec l’autoroute A6. Puis, comme à partir de Bourg l’Oisan dans le Tour, la route s’élève d’un coup passé Las Herrerìas. En gros, 20 kilomètres de faux plat en remontant le cours du rio Valcarce et 8 de grimpette sérieuse.
Plus de 5 heures à manger du goudron et à croiser des viaducs autoroutiers avant de profiter de la fraîcheur d’un sous-bois. La montée, raide, emprunte un vieux chemin dallé.
Plus haut, c’est un sentier, étroit, bordé de murets de pierres sèches, qui serpente dans une lande parsemée de massifs de genêts. Passé La Faba, une borne marque l’entrée en Galice et quelques centaines de mètres plus loin j’entre dans O Cebreiro, mirador planté sur le col.
Le village a des allures d’écomusée avec ses nombreuses “pallozas“ caractéristiques de l’ancien habitat de Galice. Le toit de ses huttes, hérité de la préhistoire, est fait de paille de seigle et couvre amplement des murs de pierres plates.
L’église Santa Marìa la Real est du XIéme siècle, tout comme les impressionnants fonts baptismaux qui permettaient le baptême par immersion.
Ici encore, c’est le regain d’intérêt pour le Chemin qui a sauvé le village de l’abandon. C’est devenu l’une des haltes préférées des pèlerins.
Lundi 15 Juin 2009, cinquante septième étape.
O Cebreiro – Triacastela
21,1km, 5h20 de marche.